Episode 6: Our Past Our Language - Secwepemc

Dans cet épisode nous voyons comment un programme d’immersion a permis de sauver la langue shuswap. Ce programme, qui n’était au départ qu’au niveau de la maternelle, s’applique maintenant au primaire et au secondaire. Nous rencontrons par la suite deux personnes qui se démarquent par leur précieuse contribution dans cette lutte pour la sauvegarde d’une langue.

season 2 episode 6Historique

La Nation Secwepemc (shuswap) est établie au centre-sud de la Colombie-Britannique. On la considère comme l’un des chefs de file dans la restauration d’une langue autochtone. Il existe 17 communautés secwepemcs où le shuswap est parlé. Ces communautés collaborent entre elles pour assurer la survie de leur langue, de leur histoire et de leur culture. Parmi elles, se trouve la réserve de Adams Lake, à Chase, dont la population compte quelque 300 personnes, dont 12 seulement parlent couramment shuswap.

La maternelle Chief Atahm a ouvert ses portes en 1987. Aujourd’hui, l’école offre un programme d’immersion shuswap jusqu’à la 12e année. Ses méthodes d’enseignement sont tout à fait uniques.

season 2 episode 6En effet, les élèves sont conviés à toutes sortes d’activités traditionnelles. Notons par exemple, la construction d’un “sweat lodge,” l’identification ainsi que la culture de certaines plantes et l’apprentissage de leurs propriétés médicinales, etc. L’été, les élèves sont invités à créer leur propre jardin. De plus, un programme d’immersion appelé “Birth” a été conçu pour les enfants d’âge préscolaire.

Près de Kamloops (qui signifie: où deux rivières se rencontrent), une communauté doit se battre pour conserver son école. Le Chef Ron Ignace dirige le Conseil sur les Langues Autochtones de l’Assemblée des PremièresNations de Colombie-Britanique. Marianne Ignace, son épouse, est professeure associée au département d’Études des Premières Nations de l’Université Simon Fraser. Tous deux travaillent avec acharnement à promouvoir la langue.

Ils ont conçu un programme destiné à offrir aux jeunes enseignants les outils nécessaires pour l’enseignement en immersion shuswap. Marianne est non-autochtone. Elle parle toutefois couramment shuswap et a fait 16 ans de recherche sur la langue. Elle a aussi publié un manuel pour aider les communautés autochtones à mettre sur pied des programmes linguistiques.

season 2 episode 61ière Partie

Chef Ron Ignace nous fait remarquer que nombreux sont ceux, dans la nation secwepemc, qui considèrent les questions économiques et de logement plus importantes que la survie de la langue. Bien que l’économie soit très importante, il soutient que la langue est à la base d’une culture et qu’elle peut, de plus, servir dans tous les domaines de la vie.

Marianne Ignace est anthropologue et linguiste. Elle croit que les langues autochtones de Colombie-Britannique sont sérieusement menacées. Nous faisons la connaissance de leurs 4 enfants qui comprennent très bien le shuswap, mais refusent de le parler. Voyons comment leurs parents répondent à ce refus.

season 2 episode 62e Partie

Robert Matthew est directeur de l’école d’immersion Chief Atahm. Il croit que tout ce qu’un enfant peut apprendre, il peut l’apprendre en shushwap. Il nous présente la co-fondatrice de l’école, Kathy Michel, qui a grandement participé au succès de l’école.

Les Maoris de Nouvelle-Zélande ont entrepris avec succès la revitalisation de leur langue. C’est ce qui a inspiré Kathy Michel à convier un groupe de parents à la construction d’une école. Elle nous parle des recherches de financement. Ne parlant pas encore couramment la langue, ses 4 enfants, qui fréquentent l’école d’immersion, l’aident dans son apprentissage.

season 2 episode 6Nous rencontrons aussi Seth Armitage, un des premiers diplômés de l’école Chief Atahm. Maintenant adolescent, nous le voyons en train de s’entretenir en shuswap avec son grand-père.